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Chung
Diglot
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 Message 9 of 11
22 October 2012 at 3:13am | IP Logged 
Homogenik wrote:
What's a shame is that this language isn't even taught anymore in Quebec universities, while France has a whole
program of licence and master degrees. The language and its communities should have prime representation in the
province and the language should feature more prominently.


How have the Inuit living in Québec reacted to the relative lack of attention? From what gather they're about 0.15% of the province's population (12000 on 8000000) so I'm not surprised by what you say about the lack of institutional support in Quebec. However Iqaluit seems to be the emerging center for the language and has the expected educational infrastructure up to the Nunavut Arctic College running programs for teacher education with graduates earning a bachelor's degree in education. The way I see it is if there's a certified teacher who is also a native speaker of Inuktitut, that can only help with passing on the language to outsiders when the opportunities or interest arise in schools/colleges outside the places where Inuktitut is most often used natively.
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Homogenik
Diglot
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 Message 10 of 11
22 October 2012 at 6:39pm | IP Logged 
I think these teachers being trained in the North will work in the North, teaching the language to make sure the
Inuit themselves learn the language and not only English (or french). That's an essential part of the preservation
of the language, but as a unit, so to speak, Quebec should be promoting the language as a national wealth that is
part of its identity and cultural heritage. Teaching the language(s) and culture(s) at the university (or even earlier)
would make a statement that these people and their heritage matter to everyone and it would, besides making
such a statement, foment the idea, or the knowledge, that it IS indeed that.
I have a feeling there is a lot of racism from white Quebecois people regarding Amérindiens generally which are
easily brushed aside as nationally unimportant.
And besides, these days, the only programs that will be opened in Quebec universities are those that lead to
business opportunities. It's all about the money now. But the government can keep pretending they are
representing a truly proud nation. Someone'll buy it... The famous plan to develop the North of Quebec in the
next 20 years is receiving a lot of attention (and criticism), and researchers are getting a lot of financing to
explore questions of climat change and economic development, but little interest is being paid to the people
actually living in the North.
Sorry for the negativity, but that's just the truth I think.

Even though it's in french, I thought I'd share the following article from the paper Le Devoir, in which a university
professor, Louis-Jacques Dorais, who is a specialist of the Inuit language and culture, has since retired and with
his retirement were also thrown out most of the classes on the subject from the university's curriculum (although
there's always been interest in them, enough to warrant the hiring of teachers).

Quote:
Le Devoir
Actualités, samedi 8 octobre 2011, p. A1

«On parle du Plan Nord, mais les Inuits?»

Lisa-Marie Gervais
Lorsqu'il prendra sa retraite de l'Université Laval en décembre prochain, l'anthropologue Louis-Jacques Dorais
signera la fin de l'enseignement de l'inuktitut en milieu universitaire au Québec. À une époque où, pourtant, le
Sud ne s'est jamais autant intéressé au Nord.
Ijurnatuq, diraient les Inuits. Signifiant «ce qui porte à rire», c'est le mot en inuktitut qui décrit le mieux l'ironie
ressentie par Louis-Jacques Dorais. Car, au moment où le gouvernement Charest n'a d'yeux que pour le Nord,
l'enseignement de la langue et de la culture des peuples nordiques se meurt au Québec. «On parle partout du
Plan Nord, mais pour la plupart des universités, le Nord et les autochtones en général, ce n'est pas une priorité»,
déplore le spécialiste du Grand Nord et le dernier professeur d'université locuteur de l'inuktitut au Québec.
Il y a une dizaine d'années, la langue des Innus de la Côte-Nord a cessé d'être enseignée à l'Université Laval
lorsque le professeur qui donnait le cours chaque année à une cohorte d'une vingtaine d'intéressés a pris sa
retraite. Idem pour le cours d'anthropologie des Inuits qui pourrait disparaître prochainement. «C'est comme si
ce n'était pas assez important, constate M. Dorais non sans déception. Il y a quelques années, un diplômé de
l'Université Laval en littérature autochtone s'était fait fermer les portes de toutes les universités. On lui disait que
ça n'intéressait personne.»
Mais Louis-Jacques Dorais n'est pas dupe. Il voit bien qu'il y a des fonds alloués à la recherche sur le Nord, pour
autant qu'elle touche les «bons» secteurs. «L'Université Laval vient d'avoir des millions pour ses recherches en
science et en génie sur le Nord. Mais il n'y a pas grand-chose pour ceux qui s'intéressent aux populations», a-t-il
souligné, en faisant allusion à la subvention de 67 millions que vient de recevoir le réseau ArcticNet du Conseil
de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et du ministère de l'Industrie. Cette allocation
permettra aux 30 chercheurs canadiens du réseau, basé à l'Université Laval, d'étudier les impacts des
changements climatiques sur l'Arctique canadien côtier pendant les sept prochaines années.
Le cours d'inuktitut ne disparaît pas par manque d'intérêt, confiait M. Dorais au journal Au fil des événements, en
début d'année scolaire. Qu'on soit infirmier, administrateur ou chercheur, apprendre la langue est utile. «Les
étudiants de mes cours cherchaient à avoir une base pour entrer en communication ou étudier ce peuple plus en
profondeur, dit M. Dorais. J'avais même des Inuits dans mes cours.» Toutefois, ce sont les Français, bien plus que
les Québécois, qui sont les plus mordus de la culture nordique. À Paris, l'Institut national des langues et
civilisations orientales (INALCO) détient un programme de trois ans sur la langue et la culture inuites, ce que
n'offre aucune université au Québec.
Une grande perte
L'anthropologue avait 20 ans la première fois qu'il a mis les pieds dans ce qui pouvait ressembler au bout du
monde. C'était en 1965 à Quaqtaq, au Nunavik. C'est avec beaucoup d'humilité et 50 $ dans les poches qu'il est
débarqué au pays des Inuits, dans un printemps où tout n'est qu'hiver. «Pour moi, c'était le tiers monde», se
souvient-il. «Mais j'ai trouvé des humains, comme nous, avec les mêmes comportements, les mêmes sentiments.
Je n'étais pas surpris», souligne M. Dorais, qui dit avoir rapidement appris la langue.
Depuis ce premier coup de foudre avec les aurores boréales, l'anthropologue de près de 40 ans de carrière est
retourné une soixantaine de fois au Nunavik. Sans compter ses séjours en Alaska, au Labrador, au Nunavut, au
Groenland et autres contrées nordiques. Il admet être bien placé pour comprendre l'importance de connaître
l'inuktitut, la langue parlée par 70 % des 170 000 Inuits dans le monde. «Si on parle pas la langue, on passe à
côté de certaines choses, surtout au niveau des représentations. On ne peut pas comprendre la façon dont les
Inuits voient le monde», a soutenu M. Dorais. «Ne pas apprendre l'inuktitut, c'est un refus de communiquer avec
les Inuits sur leur propre terrain. C'est un acte de colonialisme. On se dit que maintenant qu'ils parlent notre
langue, ils devraient être comme nous. Mais on perd quelque chose», insiste l'anthropologue qui a aussi étudié
les Vietnamiens.
Par exemple, le mot «nuna», comme dans Nunavut, est traduit en français par «territoire». Or, chez les Inuits, le
concept de territoire réfère nécessairement à un «endroit qui est occupé», le contraire étant impossible à
imaginer. «Dans les traités rédigés en anglais, on parle souvent de "possession du territoire" et de "droit de
propriété". Mais pour les Inuits, on ne peut pas posséder le territoire, il n'existe pas de mot pour ça», explique le
chercheur. Des mots comme uqalauti (ce qui sert à parler longtemps, téléphone) et takunnaruti (ce qui sert à
regarder, télévision) en disent également long sur la façon de penser de ce peuple.
D'autres mots, intraduisibles, sont aussi très révélateurs. Ainsi, iliranartuq, qui signifie «effroi mêlé de respect»,
désigne le rapport qu'a l'Inuit envers l'homme blanc, qui a le pouvoir. Un mot qui n'a jamais véritablement collé à
l'anthropologue qui a passé sa vie à côtoyer les Inuits. «J'habitais dans des familles, je vivais comme eux. Ils
avaient de la misère à me classer. Ils ont fini par me dire que je ne ferais jamais un bon administrateur... parce
qu'ils n'avaient pas assez peur de moi!»



Edited by Homogenik on 22 October 2012 at 6:46pm

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Chung
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 Message 11 of 11
22 October 2012 at 7:04pm | IP Logged 
Merci bien.


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